Les représentants de plusieurs ONG basées à l'intérieur du pays, et à
Kinshasa, spécialisées dans le secteur de l'eau et assainissement,
mi-novembre aux travaux de l'étude sur les mini-réseaux d'eau de la
République Démocratique du Congo avec plusieurs partenaires techniques
et financiers dont la Banque mondiale, le GRET, WSP et la Coopération
britannique. Cette étude vise à dresser une cartographie permettant la
localisation des ONG opérationnelles dans les provinces, les sites des
points d'eau, rivières, sources souterraines, les lieux d'implantation
des bornes-fontaines, le volume de la production d'eau potable, le
nombre des populations desservies, les principaux problèmes enregistrés
par ces mini-réseaux, aussi bien dans leur gestion quotidienne, leur
maintenance. La Commission nationale de l'eau et assainissement qui joue
le rôle de conseiller technique du gouvernement congolais, a éclairé
les participants sur les nombreux défis à surmonter.
Le représentant de la Banque mondiale, M. Dossou a souligné l'importance
de cette étude au moment où le monde entier s'achemine vers le bilan de
la décennie de l'eau potable arrêtée en 2015. Il déplore néanmoins que
l’objectif de doubler le taux de desserte en eau potable pour des
populations par rapport aux données de base de 2000 demeure encore
lointain pour beaucoup de pays, parmi lesquels la RDC. Le taux de
desserte estimé à 26 % laisse le pays bien en-deçà de la moyenne
africaine qui est de 60 %. Selon l’expert de la Banque mondiale, les
estimations en termes d'investissements et d'augmentation du taux de
couverture, telles que reprises dans l'état de lieux du secteur de l'eau
et assainissement en RDC publié en 2010, montrent qu'en prenant comme
base l'hypothèse du meilleur scénario (baptisé "maximum possible"), le
relèvement du taux global d'accès de 26 % en 2010 pourrait atteindre 39 %
en 2015, ce qui représenterait une augmentation de 39 % à 50 % pour
l'approvisionnement urbain, et de 20 à 30 % pour l'approvisionnement
rural. Ce résultat qui permettrait de desservir 12 millions de personnes
additionnelles, soit en moyenne 2,4 millions par an sur la période,
nécessiterait des efforts constants d'investissements et de
réalisations, soit 120 à 140 millions de dollars EU par an pour
l'approvisionnement urbain et 60 à 80 millions de dollars pour
l'approvisionnement rural.
Au cours de la rencontre, les participants ont suivi les exposés sur les
expériences menées en RDC, au Sénégal, à Madagascar ainsi qu'au
Cambodge.
JRT, Le Phare (Kinshasa) – AllAfrica 19-11-2013